vendredi 18 juin 2010

Genève : une plaque explicative à la stèle Michel Servet


La Ville de Genève vient de compléter le monument expiatoire à la mémoire de Michel Servet qui, à l’occasion du 350e anniversaire de sa condamnation, avait été érigé en 1903 sur l’emplacement présumé de son bûcher, par une plaque explicative.


En rappelant les propos de Sébastien Castellion, contemporain de Jean Calvin, celle-ci, non seulement apporte des informations mais rectifie aussi l'affirmation de la stèle selon laquelle il s'agissait d' "une erreur de son temps". Or l'erreur fut bien d'abord celle de Jean Calvin qui via ses relations dénonça Michel Servet à l'Inquisition catholique, ce dernier habitant Vienne (en France), puis le fit arrêter lorsque qu'il s'aventura à Genève (c'est son domestique qui servit alors d'accusateur), mena bel et bien un procès inquisitorial, s'y acharna manifestement jusqu'à donner lieu au soupçon d'un règlement de compte personnel, le justifia par la suite haut et fort par un libelle et en fit une théologie de la condamnation de l'hérésie avec appel au bras séculier. L'opinion publique constata (soit pour applaudir, soit pour réprouver) que les protestants, en la matière, faisaient comme les catholiques !


Voici ce que dit cette plaque dont on ne peut que souligner l'opportunité.

Michel SERVET, (1509 ou 1511 – 1553), médecin et homme de science espagnol, né à Villanueva de Sigena, province de Huesca, région d'Aragon. On lui reconnaît la découverte de l’oxygénation du sang. Il publia plusieurs ouvrages théologiques, refusant la trinité et le baptême des enfants, qui furent jugés blasphématoires par les catholiques et les protestants de son époque.
Il chercha à faire reconnaître ses idées par Jean CALVIN, sans succès. Condamné à mort par les autorités de la Ville de Genève, pour hérésie, il fut brûlé le 26 octobre 1553.
Sébastien CASTELLION, régent du Collège de Rive, exilé à Bâle, s’éleva en défense post mortem contre le traitement subit pour hérésie et écrivit : «Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme. Quand les Genevois tuèrent Servet, ils ne défendirent pas une doctrine, ils tuèrent un homme
Ce monument, commandé à l'initiative d'Emile DOUMERGUE, historien français, doyen de la faculté de théologie de Montauban, est gravé sur les deux faces.


Source : http://actua.unitariennes.over-blog.com/article-geneve-une-plaque-explicative-a-la-stele-michel-servet-52500932.html

2 commentaires:

Tolia 59 a dit…

Attention à la grammaire.
Le verbe "subir" a, pour participe passé, la terminaison i, is, ie ou ies.

Fabien Girard a dit…

Merci pour votre remarque.
Cependant l'article n'est pas de moi mais, comme indiqué à la fin, du responsable du blog "actualités unitariennes". Vous pouvez écrire votre remarque au webmaster à cette adresse : correspondance.unitarienne@wanadoo.fr