« Les émeutiers tirèrent immédiatement sur lui et il tomba mortellement blessé par la fenêtre ouverte en s'exclamant: «O Seigneur, mon Dieu!» Les émeutiers qui étaient dans l'escalier se précipitèrent dehors pour s'assurer que Joseph Smith était mort. » (Extrait de Histoire de l'Eglise dans la plénitude des temps)
Joseph Smith né le 23 décembre 1805 et décédé le 27 juin 1844 fut le premier président de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours appelée plus communément l’église mormone. Il est considéré par cette dernière comme un prophète et un voyant inspiré à l’image de ceux de la Bible et du livre qu’il a transmis à son église, le livre de Mormon.
Selon son témoignage il aurait reçu en 1820 un message de Dieu et de Jésus-Christ et en 1823 la visite de l’ange Moroni, ancien prophète et l’un des rédacteurs des annales d’une partie des Juifs émigrés en Amérique vers 600 avant J-C.
En 1827 des plaques d’or renfermant les annales et dont il connaissait l’existence depuis des années lui furent remises par l’ange et il en entreprit la traduction en anglais. C’est cette traduction qui fut appelée le livre de Mormon.
Suite à cela Joseph fut reconnu comme prophète d’abord par ses proches puis par des centaines d’autres personnes.
C’est ici que commence l’organisation proprement dite de l’église mormone.
Début des persécutions
Dès 1829 Joseph et les siens sont contraints de quitter une première fois leur résidence d’Harmony puis une seconde fois alors qu’ils demeuraient à Fayette. Finalement les premiers mormons se retirèrent en Ohio.
Suite à une nouvelle vague d’opposition ils quittent cet état pour le Missouri en 1831mais la population locale pro esclavagiste, effrayée par la doctrine et craignant de voir ces gens du nord prendre le contrôle politique et commercial de leur région, les contraignirent à se déplacer plus au nord entre 1836 et 1838. Finalement en « paix » à Nauvoo les mormons se développèrent et Joseph Smith fut élu maire de la ville.
C’est dans cette ville que tout bascula.
Circonstances entourant sa mort
Depuis un certains temps le journal local, le Nauvoo expositor, menait la vie rude aux enseignements de l’église mormone, à J. Smith et à ses collaborateurs. La municipalité expulsa alors du conseil le rédacteur du journal et décida de la destruction de la presse d’imprimerie. C’est suite à cette décision maladroite et peu démocratique que l’état d’Illinois poursuivi les frères Smith pour incitation à l’émeute.
Pris dans la tourmente Joseph et son frère Hyrum quittèrent Nauvoo et traversèrent le Mississipi. Mais ils furent contraints de se rendre aux autorités de Carthage qui réclamaient leur arrestation. Ils furent relâchés sous caution puis furent de nouveau arrêtés pour motif de trahison contre l’état d’Illinois et incarcérés provisoirement à Carthage en attendant leur jugement.
John Taylor et Willard Richards, tout deux membres du collège des douze apôtres, choisirent de les suivre en prison. C’est Richards, seul rescapé de la tuerie qui témoigna des événements entourant la mort des frères Smith et de Taylor.
La tuerie
C'est trois jours plus tard, soit le 27 juin 1844, que des émeutiers, le visage grimé afin de dissimuler leur identité, pénétrèrent dans la prison mal gardée et tirèrent un coup de fusil mortel sur Hyrum Smith. John Taylor tenta de s’enfuir en sautant par la fenêtre mais fut à son tour touché par une balle. Puis ce fut au tour de Joseph qui tenta lui aussi de s’enfuir par la fenêtre d’être touché. Alors que leurs corps gisaient sur le sol ils reçurent encore quatre balles chacun.
Il n’y eu aucune poursuite. Selon l’ouvrage cité dans l’introduction de cet article « les émeutiers s'enfuirent à Warsaw, leur ville d'origine, puis, craignant les représailles des mormons, traversèrent le fleuve et passèrent au Missouri. Le gouverneur Ford apprit l'assassinat peu après son départ de Nauvoo pour retourner à Carthage. Quand il arriva, il exhorta les quelques citoyens qui restaient à évacuer la ville et fit déménager les registres du comté à Quincy pour les mettre en sécurité. »
Moralité
Que dira le lecteur non mormon de tout ceci sinon que Joseph Smith et ses collaborateurs se sont rendus coupable d’avoir outrepassés leur droit au nom de leur foi en détruisant une machine d’imprimerie. Ils le payèrent de leur vie. C’est un prix bien élevé pour du matériel cassé !
Tout ceci n’est pas si vieux, c’était il y a tout juste 164 ans, à l’aube d’une Amérique qui allait souffrir d'une guerre intestine pour le maintient de ses libertés et de son progrès en empêchant la sécession de ses états du sud, alors que s’accélérait la grande révolution industrielle.
Les mormons étaient à la mort de leur prophète une minorité de croyant. Leurs nombreux exils furent le résultat de persécutions de la part de leurs contemporains qui n’acceptaient pas qu’ils puissent croire en autre chose qu’eux et surtout qui avaient peur que certains d’entre eux soient « endoctrinés ».
Les mormons durent finalement vivre cachés dans les montagnes rocheuses autour du grand lac salé durant plusieurs dizaines d’années avant que leur existence soit finalement officialisée.
La manière dont ils furent traités ne nous rappelle-t-elle pas les moyens parfois musclés qu’ont employés certains au 20ème siècle contre les minorités religieuses ?
Quel avenir pour les minorités en France ? Les associations antisectes et les instances politiques en viendront-elle à prendre des mesures officielles de mise à l’écart de la société, comme c'est le cas dans d'autres régions du monde, prétextant la sécurité des citoyens ? Nos gouvernements finiront-ils sous la pression à placer les fidèles de ces minorités sous tutelle et leur retirer leurs enfants ? Comme ils sont nombreux les croyants des minorités et les défenseurs des alternatives médicales à perdre leurs emplois, à être couvert d’insultes, accusés d’être des agitateurs « troublant l’ordre public »…
Joseph Smith né le 23 décembre 1805 et décédé le 27 juin 1844 fut le premier président de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours appelée plus communément l’église mormone. Il est considéré par cette dernière comme un prophète et un voyant inspiré à l’image de ceux de la Bible et du livre qu’il a transmis à son église, le livre de Mormon.
Selon son témoignage il aurait reçu en 1820 un message de Dieu et de Jésus-Christ et en 1823 la visite de l’ange Moroni, ancien prophète et l’un des rédacteurs des annales d’une partie des Juifs émigrés en Amérique vers 600 avant J-C.
En 1827 des plaques d’or renfermant les annales et dont il connaissait l’existence depuis des années lui furent remises par l’ange et il en entreprit la traduction en anglais. C’est cette traduction qui fut appelée le livre de Mormon.
Suite à cela Joseph fut reconnu comme prophète d’abord par ses proches puis par des centaines d’autres personnes.
C’est ici que commence l’organisation proprement dite de l’église mormone.
Début des persécutions
Dès 1829 Joseph et les siens sont contraints de quitter une première fois leur résidence d’Harmony puis une seconde fois alors qu’ils demeuraient à Fayette. Finalement les premiers mormons se retirèrent en Ohio.
Suite à une nouvelle vague d’opposition ils quittent cet état pour le Missouri en 1831mais la population locale pro esclavagiste, effrayée par la doctrine et craignant de voir ces gens du nord prendre le contrôle politique et commercial de leur région, les contraignirent à se déplacer plus au nord entre 1836 et 1838. Finalement en « paix » à Nauvoo les mormons se développèrent et Joseph Smith fut élu maire de la ville.
C’est dans cette ville que tout bascula.
Circonstances entourant sa mort
Depuis un certains temps le journal local, le Nauvoo expositor, menait la vie rude aux enseignements de l’église mormone, à J. Smith et à ses collaborateurs. La municipalité expulsa alors du conseil le rédacteur du journal et décida de la destruction de la presse d’imprimerie. C’est suite à cette décision maladroite et peu démocratique que l’état d’Illinois poursuivi les frères Smith pour incitation à l’émeute.
Pris dans la tourmente Joseph et son frère Hyrum quittèrent Nauvoo et traversèrent le Mississipi. Mais ils furent contraints de se rendre aux autorités de Carthage qui réclamaient leur arrestation. Ils furent relâchés sous caution puis furent de nouveau arrêtés pour motif de trahison contre l’état d’Illinois et incarcérés provisoirement à Carthage en attendant leur jugement.
John Taylor et Willard Richards, tout deux membres du collège des douze apôtres, choisirent de les suivre en prison. C’est Richards, seul rescapé de la tuerie qui témoigna des événements entourant la mort des frères Smith et de Taylor.
La tuerie
C'est trois jours plus tard, soit le 27 juin 1844, que des émeutiers, le visage grimé afin de dissimuler leur identité, pénétrèrent dans la prison mal gardée et tirèrent un coup de fusil mortel sur Hyrum Smith. John Taylor tenta de s’enfuir en sautant par la fenêtre mais fut à son tour touché par une balle. Puis ce fut au tour de Joseph qui tenta lui aussi de s’enfuir par la fenêtre d’être touché. Alors que leurs corps gisaient sur le sol ils reçurent encore quatre balles chacun.
Il n’y eu aucune poursuite. Selon l’ouvrage cité dans l’introduction de cet article « les émeutiers s'enfuirent à Warsaw, leur ville d'origine, puis, craignant les représailles des mormons, traversèrent le fleuve et passèrent au Missouri. Le gouverneur Ford apprit l'assassinat peu après son départ de Nauvoo pour retourner à Carthage. Quand il arriva, il exhorta les quelques citoyens qui restaient à évacuer la ville et fit déménager les registres du comté à Quincy pour les mettre en sécurité. »
Moralité
Que dira le lecteur non mormon de tout ceci sinon que Joseph Smith et ses collaborateurs se sont rendus coupable d’avoir outrepassés leur droit au nom de leur foi en détruisant une machine d’imprimerie. Ils le payèrent de leur vie. C’est un prix bien élevé pour du matériel cassé !
Tout ceci n’est pas si vieux, c’était il y a tout juste 164 ans, à l’aube d’une Amérique qui allait souffrir d'une guerre intestine pour le maintient de ses libertés et de son progrès en empêchant la sécession de ses états du sud, alors que s’accélérait la grande révolution industrielle.
Les mormons étaient à la mort de leur prophète une minorité de croyant. Leurs nombreux exils furent le résultat de persécutions de la part de leurs contemporains qui n’acceptaient pas qu’ils puissent croire en autre chose qu’eux et surtout qui avaient peur que certains d’entre eux soient « endoctrinés ».
Les mormons durent finalement vivre cachés dans les montagnes rocheuses autour du grand lac salé durant plusieurs dizaines d’années avant que leur existence soit finalement officialisée.
La manière dont ils furent traités ne nous rappelle-t-elle pas les moyens parfois musclés qu’ont employés certains au 20ème siècle contre les minorités religieuses ?
Quel avenir pour les minorités en France ? Les associations antisectes et les instances politiques en viendront-elle à prendre des mesures officielles de mise à l’écart de la société, comme c'est le cas dans d'autres régions du monde, prétextant la sécurité des citoyens ? Nos gouvernements finiront-ils sous la pression à placer les fidèles de ces minorités sous tutelle et leur retirer leurs enfants ? Comme ils sont nombreux les croyants des minorités et les défenseurs des alternatives médicales à perdre leurs emplois, à être couvert d’insultes, accusés d’être des agitateurs « troublant l’ordre public »…
1 commentaire:
Il est fort regrettable de voir toutes ces marques d'intolérances, mais il est bien plus regretable encore que les véritables enseignements de Dieu soient baffoués par l'ensemble des religions, sectes, ou philosophies humaines qui portent la division dans le monde au nom d'une sacro-vérité qu'ils prétendent tous avoir à tord, puisque la vérité appartient seulement à Dieu, et c'est à lui qu'il faut la demander et non aux hommes ignorants de sa Connaissance.
didier
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